Colloque du Réseau Ado 66
Colloque
Canohès - 08:30
« Le travail avec les familles : de la prise en charge à la prise en compte »
Depuis une vingtaine d’année de nouveaux mots, prenant la teneur de concepts, fleurissent dans les projets de services. DIPC (Document Individuel de Prise en Charge), PPE (Projet Pour l’Enfant), compétences parentales, participation des familles, intérêt supérieur de l’enfant… Le plus souvent, il s’agit de les appliquer sous couvert de la loi sans les questionner. Les évolutions sociétales agissent inéluctablement sur les multiples façons de « faire famille ».
Les attentes sont fortes. Les professionnels se retrouvent pris en étau. Il leur est demandé de s’inscrire dans le guide des « bonnes pratiques » et d’obtenir des résultats dans une temporalité courte avec des moyens de plus en plus restreints. En cascade, n’est-ce pas ce qui est demandé aux parents ? Ces injonctions ne sont-elles pas antinomiques avec le temps nécessaire à la construction de la relation essentielle dans nos champs d’intervention ?
Dans cette précipitation et cette affluence d’impératifs dans les attentes implicites, comment ne pas se retrouver en désarroi dans nos interventions ? Qu’est-ce qui peut nous permettre de nous repérer dans nos pratiques et notre façon d’intervenir ?
Avant tout, il semble important de prendre le temps de penser nos interventions, de s’interroger sur le sens des mots, sur ce que nous attendons de l’autre et de qui vient cette demande.
Pouvons-nous travailler au-delà des discours préétablis, sortir des logiques normatives et revenir à la simple question de la relation : parent/enfant/tiers ? Ne devons-nous pas faire le chemin ensemble pas à pas, plutôt que d’attendre l’autre de l’autre côté du pont ? En ce sens, la notion de « parentalité empêchée » et de « la Place subjective » nous sont apparues comme deux notions permettant de se décaler de celle de « mauvais parent » et ainsi resituer le professionnel au plus proche de son acte.
Ainsi, comment travailler avec le réel des familles tout en répondant à nos missions de soin, de protection, d’éducation et sortir d’une logique induisant trop souvent un sentiment d’échec. Il semble important de créer des espaces de travail ouvrant à la possibilité de l’invention, permettant au sujet de se réapproprier son histoire et de trouver avec le professionnels ses propres solutions.
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